L’hiver est une période où peu de monde s’imagine qu’il peut encore y avoir des insectes en activité. Pourtant, c’est le cas de certaines espèces de papillons nocturnes appartenant, pour la plupart, à la famille des Geometridae.
Une animation organisée par Mélanie Balbrick et Sébastien Verne, au sein de la forêt de Mormal, nous a permis d’aller à leur rencontre et de découvrir leur biologie parfois surprenante (cf. l’article suivant : Des papillons de nuit hivernaux).
L’espèce la plus abondante lors de cette soirée fut sans nul doute la Phalène brumeuse (Operophtera brumata). Elle se développe sur feuillus, voire conifères, en milieu généralement forestier. Les femelles présentent la particularité d’avoir les ailes atrophiées et grimpent le long des troncs, où elles émettent des phéromones pour attirer les mâles volants. Après l’accouplement, les femelles continuent leur ascension et gagnent les bourgeons des branches hautes, où elles pondront leurs œufs. Au printemps, les chenilles éclosent et peuvent alors se délecter des jeunes feuilles.
Parmi les autres espèces de papillons observées, nous pouvons mentionner Agrochola circellaris (la Xanthie ferruginée – Noctuidae), Conistra vaccinii (l’Orrhodie de l’Airelle – Noctuidae) et Poecilocampa populi populi (le Bombyx du Peuplier – Lasiocampidae). Quelques autres petites bêtes aux mœurs nocturnes se joignirent également à la partie tout au long de la nuit : cloportes, limaces, araignées, et même salamandres !
Le terril des Argales était le plus grand terril du bassin minier du Nord – Pas-de-Calais, avec 140 hectares d’emprise au sol. Grand terril plat, il a été installé sur des prairies et tourbières de la vallée de la Scarpe.
Cet ancien site minier reconverti est maintenant riche d’une réserve naturelle volontaire, d’une réserve ornithologique, d’un conservatoire de plantes des terrils, et d’un secteur consacré à la géologie.
Nous irons ainsi à la découverte de l’avifaune hivernante du site, et prêterons notamment attention aux goélands présents sur les pieux de bois qui traversent l’étang : le Goéland pontique y étant régulièrement observé. Nous rendrons également visite, si nous en avons le temps, à la chèvrerie installée sur le terril.
Espèces potentielles : Mouettes, Goélands (dont pontique), espèces aquatiques communes (Canards, Fuligules, Foulques, etc.), Grand Cormoran, passereaux forestiers, …
Lieu de rendez-vous : Parking du site proche de la ferme des Chevrettes, Rue Espace Terril, 59870 Rieulay. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 22′ 36.278 » N – 3° 14′ 51.208 » E ou 50.376744, 3.247558)
Heures de rendez-vous : 9h00 – 14h30/15h (Tarif d’une journée complète) OU 9h00-12h30/13h (Tarif demi-journée) – À préciser lors de l’inscription !
Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.
À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles ou longue-vue (si vous en avez), carnet de notes, guide ornitho, boisson chaude, casse-croûte (si vous prévoyez de rester toute la journée). Un peu d’argent si vous voulez acheter du fromage de chèvres ou d’autres produits en vente à la ferme !
Le temps est plutôt froid et couvert, avec une légère brume, lors de notre arrivée au matin. Quelques gouttes éparses tombent de temps à autres, mais rien de gênant, et nous sommes finalement plutôt au sec.
Comme souvent, nous sommes vite accueillis par les alertes des Rougegorges familiers et Troglodytes mignons. Puis très vite, viennent s’y mêler une multitudes de cris différents, qu’il n’est pas toujours évident de dissocier. Mais en procédant par étape et en se focalisant sur chacun d’eux, nous parvenons à les identifier tour à tour. L’un des plus distinguables est celui des Grives mauvis, sifflement prolongé, incisif et plutôt « râpeux », avec bien sûr, ceux des nerveuses Mésanges bleues et charbonnières. À intervalles réguliers, elles seront accompagnées par les Mésanges à longue queue, pour le moins très expressives en bande. Grimpereau des jardins et Roitelet huppé seront quelques peu plus discrets, et il nous faudra nous montrer très attentifs pour les apercevoir.
Sur le plan d’eau, nous retrouvons quelques espèces assez classiques de canards en cette saison, ainsi que quelques Hérons cendrés et Gallinules poules-d’eau. Nous y verrons également une femelle de Tadorne de Belon, entendrons une Bouscarle de Cetti, et l’on nous signalera un Grèbe castagneux. Mais c’est la présence d’une trentaine de Bécassines des marais qui retiendra un bon moment notre attention.
La visite se poursuit ensuite par la prospection des milieux plus ouverts, à la recherche des passereaux hivernaux. Nous n’aurons pas à chercher longtemps ! À peine sortis de l’observatoire, quelques mètres plus loin, nous rencontrons un groupe important de Pinsons des arbres au sol, à la recherche de nourriture. Ils sont accompagnés de Chardonnerets élégants, qui au fur et à mesure des arrivées, viennent grossir les rangs, ainsi que de quelques mésanges. Puis soudain, la chance nous sourit, et nous découvrons au milieu de toute cette troupe, au moins deux Pinsons du Nord, mâle et femelle. Nous nous perdrons quelques temps dans la contemplation de ces oiseaux au plumage très coloré.
Enfin, nous terminons la boucle en passant près d’un verger, et nous y entendons le cri caractéristique d’une Mésange boréale, qu’il m’avait déjà semblé avoir perçu auparavant. Sur le chemin menant au parking, nous finirons par voir, au sommet d’une branche, un autre bel oiseau : le Pic épeiche. Deux Chevreuils passeront également furtivement, s’enfonçant dans la végétation !
Liste des espèces
– Bécassine des marais
– Bouscarle de Cetti
– Canard colvert
– Canard souchet
– Chardonneret élégant
– Chevreuil
– Choucas des tours
– Corneille noire
– Épervier d’Europe
– Gallinule poule-d’eau
– Geai des chênes
– Grand Cormoran
– Grèbe castagneux
– Grimpereau des jardins
– Grive mauvis
– Héron cendré
– Merle noir
– Mésange à longue queue
– Mésange bleue
– Mésange boréale
– Mésange charbonnière
– Mouette rieuse
– Pic épeiche
– Pie bavarde
– Pigeon ramier
– Pinson des arbres
– Pinson du Nord
– Roitelet huppé
– Rougegorge familier
– Sarcelle d’hiver
– Tadorne de Belon
– Troglodyte mignon
Au cœur de la vallée de la Marque, ces marais, partagés entre les communes de Fretin, Péronne-en-Mélantois et Templeuve, ont été restaurés et entièrement réaménagés par le département du Nord.
Situé à quelques kilomètres de la métropole lilloise, le site s’impose comme l’un des plus intéressants de l’agglomération, et permet l’observation d’un large cortège d’espèces aquatiques.
Les zones boisées et plus ouvertes s’annoncent tout aussi intéressantes pour les passereaux hivernaux : Tarins des aulnes et Pinsons du Nord seront à rechercher en particulier. Quelques espèces rares sont également susceptibles d’être vues.
Espèces potentielles : espèces aquatiques et forestières communes, Bécassine des marais, Martin-pêcheur d’Europe, Grande Aigrette, Râle d’eau, Pinson du Nord, Tarin des Aulnes.
Lieu de rendez-vous : Parking du site, Route de Templeuve, 59273 Fretin. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 33′ 28.8 » N – 3° 09′ 46.8 » E ou 50.557996, 3.162999) – Covoiturage possible en fonction de votre lieu de départ.
Heure de rendez-vous : 8h30 – Fin vers 12h30 – Tarif d’une demi-journée
Le temps est couvert et venteux à l’arrivée sur le site, et des averses viendront ponctuer régulièrement la matinée. Mais ces conditions ne nous empêcheront pas de faire de nombreuses observations au sein des différents habitats.
Le parcours dans les bois.
Les premières espèces que nous entendons et voyons passer d’arbres en arbres sont des mésanges : Mésange charbonnière, Mésange bleue, Mésange à longue queue et, semblerait-il, Mésange boréale (régulièrement vue ou entendue aux Cinq Tailles). Elles sont accompagnées dans leurs rondes par d’autres passereaux qui se manifestent plus ou moins bruyamment : Rougegorge familier, Troglodyte mignon, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins et Roitelet huppé.
Un peu plus tard, les cris rauques et perçants des Geais des chênes seront le principal signe de leur présence, nous ne les apercevrons que furtivement. De la même façon, seul le cri du Pic épeiche nous indiquera qu’il était là. En lisière des bois, et à proximité d’un observatoire, le « siiih » appuyé et sonore de l’Accenteur mouchet se fera entendre, et nous en observerons un posé sur une branche basse. De nombreux Pinsons des arbres seront également vus en vol à la fin de la visite.
Les plans d’eaux
Avant même d’atteindre le premier observatoire, nous sommes accueillis par les cris d’un grand nombre de Vanneaux huppés, rassemblés sur les îlots. Ils sont en compagnie de la plupart des espèces aquatiques visibles en cette saison : différentes espèces de canards et laridés, des Grands Cormorans, des Hérons cendrés, une Grande Aigrette, des Cygnes tuberculés (jeunes et adultes), des Foulques macroules, etc. Une Bergeronnette grise est également repérée sur une souche dépassant de l’eau, après avoir entendu son cri.
La roselière
Au niveau de la roselière, il y a très peu d’activité, jusqu’à ce qu’un Busard Saint-Martin (jeune ou femelle, nous ne le déterminerons pas) apparaisse, décollant de cette dernière ! Il fera quelques passages avant de disparaître de notre vue. Au loin, difficilement audible, une Bouscarle de Cetti chantera aussi quelques notes.
Les marais d’Harchies, situés au cœur de la vallée de la Haine, à quelques kilomètres de la frontière, s’étendent entre Bernissart et Hensies. Ils couvrent environ 550 ha et constituent l’un des sites les plus remarquables de la région Wallonne. On y trouve une très grande variété d’habitats (étangs, roselières, typhaies, cariçaies, prairies, saulaies, peupleraies, bois de feuillus, massifs de buisson, etc.) et une grande richesse au niveau de l’avifaune. Intéressant à visiter toute l’année, j’ai eu l’occasion de m’y rendre au début du mois, afin d’observer les premiers hivernants et derniers migrateurs.
Le début de la visite commence par la rencontre de quelques « rondes de Mésanges« , où s’y mêlent d’autres passereaux. Les discrets, très actifs et minuscules Roitelets passent furtivement de branches en branches : il faut se montrer vif pour les apercevoir quelques instants !
Sur l’étang de Pommerœul, situation assez calme, quelques anatidés, laridés et Grèbes stationnent tranquillement. La Bouscarle de Cetti se fait entendre à plusieurs reprises et quelques ardéidés sont posés aux abords de la roselière (Héron cendré, Grande Aigrette, Aigrette garzette). Le Butor étoilé, lui, ne semble pas vouloir sortir de sa cachette, le temps venteux et relativement peu ensoleillé l’en dissuadant peut-être ! Un autre ornithologue présent ce jour là nous signalera en revanche la présence de Grèbes à cou noir et de Canards pilets sur d’autres plans d’eau, ainsi que de Hérons garde-bœufs près des vaches.
Du côté de l’étang de pêche et de l’étang Van Gheyt, de nombreux oiseaux sont réunis : Grands Cormorans, Fuligules morillons et milouins, Canards souchets, Canards chipeaux, Grandes Aigrettes, Aigrettes garzettes, Foulques macroules, Gallinules poule-d’eau, Bernaches du Canada, … Un cri et un éclair bleuté attirent alors l’attention : un Martin-pêcheur d’Europe vient de passer en vol et de se poser en évidence sur une branche d’un arbuste. Il se laissera admirer à loisir, avant de reprendre son envol. Un Râle d’eau se manifestera également par quelques cris, mais en demeurant invisible.
Au niveau des étang A et B, une seule nouvelle espèce complètera la liste des observations, mais pas des moindres : le rare Cygne de Bewick, hivernant régulier sur le site !
Situé à coté du massif forestier de Phalempin, l’Espace Naturel Sensible (ENS) des Cinq-Tailles, composé d’une partie boisée de plus de 70 hectares et deux étendues d’eau de 35 hectares, constitue une formidable réserve pour l’avifaune.
L’espace est issu d’une reconversion d’un ancien site industriel abandonné : les bassins de décantation des boues de lavage des betteraves à sucre de l’usine Béghin-Say. Les étangs, issus de ces bassins, représentent un lieu idéal pour les oiseaux en halte migratoire et pour les hivernants qui s’y installent.
La partie boisée nous permettra également d’observer tout un cortège de passereaux forestiers, et nous offrira peut-être la chance de croiser quelques Pics !
Espèces potentielles : espèces aquatiques et forestières communes, Pics, Pinson du Nord, Bouvreuil pivoine, Grosbec casse-noyaux, …. et pourquoi pas quelques raretés !
Lieu de rendez-vous : Parking du site ornithologique des Cinq-Tailles, 56 rue Émile Zola, 59239 Thumeries. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 28′ 42.593″ N – 3° 3′ 52.79″ E ou 50.478498, 3.064664)
Heures de rendez-vous : 8h30 – Fin vers 12h30 – Tarif d’une demi-journée
Le temps est froid et brumeux à l’arrivée au matin, mais cela n’empêche pas les oiseaux d’être déjà très actifs. À quelques mètres à peine de l’entrée du site, les Mésanges à longue queue sont presque à portée de main : véritables petites boules de plumes qui ne tiennent pas en place, elles se laisseront observer de longues minutes.
Tout au long du parcours d’autres groupes de mésanges, accompagnées de Pinsons des arbres, sont visibles régulièrement. Tandis qu’en provenance des fourrés, la discrète Bouscarle de Cetti se fait entendre à quelques reprises.
Au sommet du terril, un bruyant groupe de Grives litornes passera en vol, avant de s’arrêter quelques instants dans un arbre. À l’Ouest, deux points de vue situés le long du chemin, à l’intérieur du boisement, donnent sur les marais en contrebas. Un Pic vert mâle en décollera en criant avant de se poser bien en évidence sur la branche d’un arbre.
En poursuivant vers le Nord, un Pic épeiche se fera entendre, avant de s’envoler au loin. Quelques arrêts autour de l’étang permettront enfin d’observer les espèces aquatiques y stationnant.
Liste des espèces :
– Aigrette garzette
– Bouscarle de Cetti
– Canard colvert
– Choucas des tours
– Corneille noire
– Cygne tuberculé : adultes et juvéniles
– Étourneau sansonnet
– Foulque macroule
– Fuligule milouin
– Gallinule poule-d’eau
– Goéland argenté : adultes internuptiaux, jeunes de 1er hiver et 2ème hiver
– Goéland brun : adultes internuptiaux et jeunes de 1er hiver
– Grand Cormoran
– Grèbe huppé
– Grive litorne
– Merle noir
– Mésange à longue queue
– Mésange bleue
– Mésange charbonnière
– Mouette rieuse : adultes internuptiaux
– Pic épeiche
– Pic vert
– Pie bavarde
– Pigeon ramier
– Pinson des arbres
– Rougegorge familier
– Tourterelle turque
– Troglodyte mignon
Le terril des Argales était le plus grand terril du bassin minier Nord – Pas-de-Calais, avec 140 hectares d’emprise au sol. Grand terril plat, il a été installé sur des prairies et tourbières de la vallée de la Scarpe.
Cet ancien site minier reconverti est maintenant riche d’une réserve naturelle volontaire, d’une réserve ornithologique, d’un conservatoire de plantes des terrils, et d’un secteur consacré à la géologie.
Nous irons ainsi à la découverte de l’avifaune du site, en gardant à l’esprit que la période de migration est susceptible de réserver quelques surprises ! Nous rendrons également visite à la chèvrerie installée sur le terril.
Espèces potentielles : Mouettes et Goélands, Bouscarle de Cetti, espèces aquatiques communes, Grand Cormoran, …
Lieu de rendez-vous : Parking du site proche de la ferme des Chevrettes, Rue Espace Terril, 59870 Rieulay. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 22′ 36.278 » N – 3° 14′ 51.208 » E ou 50.376744, 3.247558)
Heures de rendez-vous : 8h30 au matin (fin vers 11h30) – 13h30 l’après-midi (fin vers 16h30)
Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.
À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles ou longue-vue (si vous en avez), carnet de notes, guide ornitho, casse-croûte (si vous prévoyez de rester toute la journée). Un peu d’argent si vous voulez acheter du fromage de chèvres ou d’autres produits en vente à la ferme !
L’automne pour les oiseaux s’étale de mi-juillet à novembre. Il marque la fin de la période de reproduction et l’entrée en migration de la plupart des espèces. Nous avons donc l’occasion de les observer en passage, mais également de voir les premiers hivernants s’installer dans notre région.
C’est un moment très intéressant car :
Les périodes de migration pour chaque espèce sont généralement plus étendues qu’au printemps.
Un grand nombre d’oiseaux peut être vu, les juvéniles de l’année s’ajoutant aux adultes.
Les observations peuvent se faire partout ! De la côte à l’intérieur des terres !
Des espèces rares sont susceptibles de nous rendre visite !
Les sorties proposées pour les mois à venir seront donc orientées sur cette thématique.