Les plaines des Moëres correspondent à une ancienne zone marécageuse, située sous le niveau de la mer, dans la région de Dunkerque et à cheval sur l’actuelle frontière franco-belge. Des travaux de poldérisation (endiguement, drainage et pompage) réalisés il y a plusieurs siècles (entre 1617 et 1627) ont permis de gagner ces terres sur la mer. Elles sont donc aujourd’hui constituées d’un réseau dense de fossés et de canaux, ainsi que d’une mosaïque d’habitats remarquables. Prairies humides, mares de chasse au niveau d’eau variable et bassins de décantation sont d’un intérêt particulier pour les oiseaux en halte migratoire au printemps (limicoles, ardéidés, anatidés). Ce sont également des zones de nidification pour les avocettes, échasses, Barges à queue noire et de nombreux passereaux paludicoles.
Cette sortie nous emmènera ainsi à la découverte de cette zone humide et de l’avifaune qui y réside. Nous rechercherons aussi, si le temps s’y prête, les insectes qui la peuplent.
Lieu de rendez-vous : Parking Rue des Moëres, 59122 Hondschoote (au besoin, possibilité de se garer juste avant, Parking Rue de Cassel). Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 58′ 46.0″ N – 2° 34′ 44.8″ E ou 50.979432, 2.579108) – Covoiturage à privilégier !
Heures de rendez-vous : 9h00 – Fin vers 15-16h – Tarif d’une journée (prix de groupes possible)
Cette sortie était consacrée à la recherche du Merle à plastron, mais ce dernier ne se montrera pas cette journée. Il faut dire qu’il s’agit d’une espèce plutôt farouche et la fréquentation du site le week-end aura peut-être jouée contre nous. En revanche, malgré des températures proches de 0°C en début de matinée, l’activité des autres espèces est importante. Les Accenteurs mouchets ne tiennent véritablement pas en place et alternent entre chants et poursuites. Les Mésanges, Pinsons des arbres, Fauvettes à tête noire, Troglodytes mignons, Rougegorges familiers et Pouillots véloces ne sont pas en reste : nous les entendrons sur quasiment tout le site. Mais ce qui retiendra dans un premier temps notre attention, ce sont deux grosses boules de plumes rougeâtres dans un arbre (l’une plus vivement colorée que l’autre). Ces oiseaux aux couleurs pourtant vives sont relativement discrets et peuvent s’avérer plus difficiles à repérer qu’il n’y parait : il s’agit, certains d’entre vous les auront reconnus, de Bouvreuils pivoines (probablement un couple).
En poursuivant notre visite, nous contacterons ensuite quelques nouvelles espèces de retour de migration, à commencer par un proche cousin du Pouillot véloce : le Pouillot fitis. Nous ne l’apercevrons pas dans les feuillages mais aurons tout le loisir de nous familiariser avec son chant. Nous pourrons ensuite admirer, perché bien en évidence au sommet d’un arbre, un Bruant jaunechantant presque sans interruption.
Il nous faudra un peu plus de patience pour capter la Fauvette grisette, bondissant de buissons en arbustes. Mais à force de persévérance, elle finira par prendre la pose tout en déclamant quelques notes !
Une Alouette des champs viendra clôturer la visite, accompagnée par le passage en vol de quelques Linottes mélodieuses.
Liste des espèces
– Accenteur mouchet
– Alouette des champs
– Bouvreuil pivoine
– Bruant jaune
– Choucas des tours
– Corneille noire
– Faisan de Colchide
– Fauvette à tête noire
– Fauvette grisette
– Geai des chênes
– Grand Cormoran
– Lapin de garenne
– Lièvre d’Europe
– Linotte mélodieuse
– Merle noir
– Mésange à longue queue
– Mésange bleue
– Mésange charbonnière
– Pie bavarde
– Pigeon ramier
– Pinson des arbres
– Pouillot fitis
– Pouillot véloce
– Rougegorge familier
– Tourterelle turque
– Troglodyte mignon
Les terrils du Pays à Part, situés à Haillicourt, présentent la particularité d’être jumeaux. Culminant à 180m les terrils n°2 et 3 dominent le paysage et offrent une vue imprenable sur les paysages de l’Artois et la chaîne des terrils. La diversité des milieux du site (sources, plans d’eau, pelouses, versants rocailleux, zones humides et boisements) crée des conditions de vie favorables à de nombreuses espèces. La couleur sombre des terrils et leur exposition au soleil permettent également le développement d’une flore et d’une faune très spécifique.
La mi-avril est une période clef pour la recherche d’une espèce étroitement liée à ces sombres collines pendant la migration pré-nuptiale : le Merle à plastron. Plus farouche que le Merle noir, ce dernier peut être observé partout, mais en particulier sur les zones de transition entre les arbres et les pentes dénudées, de préférence au lever du jour. Les zones boisées et humides devraient, quant à elles, nous permettre respectivement d’aller à la rencontre des espèces forestières et aquatiques.
En fonction du temps restant, nous pourrons aussi faire un saut aux terrils des Falandes à proximité.
Espèces potentielles : Merle à plastron, Rougequeue noir, Fauvette à tête noire, rapaces, espèces aquatiques et forestières communes, …
Lieu de rendez-vous : Rue de la Lampisterie, 62940 Haillicourt. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 27′ 55.2″ N – 2° 33′ 56.2″ E ou 50.465335, 2.565620) – Covoiturage possible !
Heures de rendez-vous : 8h30 – Fin vers 12h30 – Tarif d’une demi-journée (prix de groupes possible)
Période de retour de migration de nombreux oiseaux, le début du mois est caractérisé chez nous par le retour du Pouillot véloce et son chant très facile à reconnaître. Nous l’entendrons d’ailleurs dès notre arrivée sur le site ! Il sera accompagné par ceux de nombreux passereaux hivernant chez nous ou rentrés depuis peu. Avec la reprise des chants, la période est aussi propice à l’observation de tout un tas de comportements indiquant une possible reproduction. L’un des plus remarquables que nous observerons est sans nul doute le travail de la Sittelle torchepot, toute occupée à réduire l’entrée d’une ancienne loge de Pic pour l’adapter à sa taille.
Et une semaine après, voici le résultat !
C’est également la pleine période d’activité des Pics et nous aurons l’occasion de contacter deux espèces : un Pic épeiche mâle plutôt occupé à rechercher quelques insectes et un Pic noir dont nous n’entendrons que le tambourinement puissant !
Sur le plan d’eau, une colonie pour le moins bruyante de plus d’un millier de Mouettes rieuses s’est installée. Pour l’œil attentif, quelques individus sortent toutefois du lot, avec leur calotte d’un noir intense et leur bec d’un rouge sang : il s’agit en fait de Mouettes mélanocéphales !
Enfin, parmi les autres oiseaux d’eau présents, on retrouve une espèce phare du site : le Grèbe à cou noir, en pleine transition vers le plumage nuptial.
Situé à coté du massif forestier de Phalempin, l’Espace Naturel Sensible (ENS) des Cinq-Tailles, composé d’une partie boisée de plus de 70 hectares et deux étendues d’eau de 35 hectares, constitue une formidable réserve pour l’avifaune.
Au début du mois de mars, les mouvements migratoires des oiseaux hivernants au Sud de l’Europe et en Afrique s’accentuent. Les migrateurs reviennent et s’installent sur leurs sites de nidification. En cette période, les chants pour délimiter un territoire et trouver une partenaire reprennent, allant de quelques sons simples à de longues séquences plus ou moins complexes.
Cette sortie nous donnera ainsi l’occasion, en parcourant les sentiers, de s’initier et/ou s’exercer à la reconnaissance des chants, mais également d’observer les comportements indiquant une possible nidification.
Espèces potentielles : espèces aquatiques et forestières communes, Pics, Pouillot véloce, Grèbe à cou noir …. et pourquoi pas quelques raretés !
Lieu de rendez-vous : Parking du site ornithologique des Cinq-Tailles, 56 rue Émile Zola, 59239 Thumeries. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 28′ 42.593″ N – 3° 3′ 52.79″ E ou 50.478498, 3.064664) – Covoiturage possible !
Heures de rendez-vous : 8h30 – Fin vers 12h30 – Tarif d’une demi-journée (prix de groupes possible)
Les marais seront tout d’abord animés par quelques rondes de passereaux où se mêlent diverses espèces : Mésanges bleues, Mésanges charbonnières, Mésanges à longue queue, Sittelles torchepots, Grimpereaux des jardins et Pinsons des arbres. Très actifs, à la recherche de nourriture en groupe, nous pourrons les observer longuement passant d’arbres en arbres, de branches en branches. Au loin, le tambourinement d’un Pic épeiche se fait entendre à plusieurs reprises, mais l’oiseau reste invisible. C’est alors qu’un curieux visiteur pointe le bout de son museau et focalise l’attention : un Écureuil roux ! Se déplaçant agilement, ils disparaîtra bien vite au cœur du boisement, aussi furtivement qu’il était apparu !
Sur le plan d’eau, la plupart des espèces de canard nagent paisiblement ou se reposent. Il en est de même pour les majestueux Cygnes tuberculés, qui feront plusieurs passages avant leur envol pour le moins bruyant. D’autres sont un peu plus actifs, comme ce Grèbe castagneux, tout proche de l’observatoire et très concentré sur sa pêche. Les Grands Cormorans sont également très démonstratifs : arborant déjà leur plumage nuptial, ils transportent dans leur bec des branches pour construire leur nid. Plus calmes, quelques Hérons cendrés sont perchés sur divers supports ligneux à intervalles réguliers le long de la berge, surveillant la scène telles des sentinelles.
Le cheminement restant à travers les bois, parsemés de quelques espaces plus ouverts, nous donnera l’occasion de voir et d’entendre une Grive litorne, ainsi qu’un groupe important de Chardonnerets élégants. Ces derniers s’arrêteront de longues minutes pour nettoyer leur plumage avant de repartir. Nous terminerons ensuite la boucle en croisant quelques espèces communes : Merle noir, Rougegorge familier, Troglodyte mignon, Tourterelle turque, etc.
Les marais d’Harchies, situés au cœur de la vallée de la Haine, à quelques kilomètres de la frontière, s’étendent entre Bernissart et Hensies. Ils couvrent environ 550 ha et constituent l’un des sites les plus remarquables de la région Wallonne. On y trouve une très grande variété d’habitats (étangs, roselières, typhaies, cariçaies, prairies, saulaies, peupleraies, bois de feuillus, massifs de buisson, etc.) et une grande richesse au niveau de l’avifaune. Ils sont intéressants à visiter toute l’année et réservent souvent de belles surprises.
La visite nous emmènera donc découvrir les oiseaux hivernants à travers une multitude de milieux. Nous prêterons notamment attention aux prairies pâturées par les vaches, souvent accompagnées des Hérons garde-boeufs. Nous ouvrirons également l’œil depuis les observatoires : Butor étoilé et Cygne de Bewick pourraient tout à fait être observés ! Ainsi que, pourquoi pas, d’autres raretés !
Lieu de rendez-vous : CRIE d’Harchies, 5 Rue des Préaux 5, 7321 Bernissart, Belgique. Tournez à droite au bout de la rue pour accéder au parking (rue des Sartis). Voir plan ci-dessous (GPS : 50°27′57.6″ N – 2°40′19.5″ E ou 50.465987, 3.672073). Covoiturage possible : me contacter !
Heure de rendez-vous : 9h00 – Fin vers 14h/15h (Tarif journée)
Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.
À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles/longue-vue et guide de terrain (si vous en avez), casse-croûte, boisson chaude.
La visite commence avec les chants de quelques Mésanges bleues, toujours présentes pour nous accueillir. Des groupes de Chardonnerets élégants et Pinsons des arbres passent en vol pendant ce temps, poussant leurs cris à intervalles réguliers. Les traditionnels Rougegorges familiers et Troglodytes mignons sont également de la partie et sont parmi les premiers à se manifester, sonnant l’alerte à la vue de notre petite équipe. Sur le chemin menant du parking au plan d’eau, nous croisons des oies bien bruyantes : les Bernaches du Canada. Introduite à des fins ornementales et cynégétiques dès le début du XVIIe siècle en Angleterre, cette espèce à forte croissance est désormais largement répandue en Europe.
Quelques pas plus loin, à notre arrivée sur les berges de l’étang, nous avons une belle surprise ! Une oie plutôt exceptionnelle pour la région est occupée à brouter des végétaux : l’Oie à bec court. Nicheuse sur les sites du Spitzberg, de l’Islande et de l’est du Groenland, cette migratrice gagne fin août les îles Britanniques, les côtes du Danemark et de la mer du Nord. Les populations les plus occidentales peuvent toutefois se rencontrer sur la côte de la région, mais rarement dans les terres. Observée à plusieurs reprises à Rieulay, il s’agit probablement d’un individu isolé, resté sur place pour une raison quelconque (certains suspectent une aile abîmée).
Sur l’eau, nous observons diverses espèces de canards, des Grands Cormorans, des Grèbes huppés et castagneux, des Foulques macroules en nombre, quelques Gallinules poules-d’eau, des ardéidés (Héron cendré, Grande Aigrette, Aigrette garzette), ainsi qu’un couple de Cygnes tuberculés accompagné de jeunes de l’année. Notre attention se reportera toutefois assez rapidement sur les poteaux séparant la zone de loisirs de la réserve naturelle. Ils constituent en effet un support très apprécié des laridés et il faut bien ouvrir l’œil pour ne pas manquer une espèce plus rare parmi celles plus communes. Nous dénombrons ainsi un grand nombre de Goélands argentés et Mouettes rieuses avant de tomber sur un individu plus remarquable. L’œil noir, la tête blanche presque immaculée, le bec assez long et sans gonys marqué, il s’agit du Goéland pontique !
Juste avant de partir vers la partie plus boisée du terril, le cri d’une Mésange nonnette attirera notre attention, mais nous ne parviendrons pas à l’apercevoir. Dans le boisement, deux points de vue donnent sur le site des Fiantons en contrebas du terril des Argales. Ce dernier est constitué de roselières, mares et prairies humides. Il est fréquent d’y entendre ou d’y voir le Pic vert, mais il nous ne fera pas l’honneur de se manifester cette fois. En revanche, nous verrons passer en vol un Pic épeiche et entendrons deux nouvelles espèces : une Sittelle torchepot au loin et un Grimpereau des jardins dans les arbres nous entourant. En poursuivant notre route, nous croiserons une ronde de passereaux composée de plusieurs espèces, avec les Mésanges à longue queue particulièrement bien représentées. Nous aurons également la chance de voir plusieurs groupes de deux espèces de grives hivernales : les Grives litornes (au « djak-djak-djak » fort reconnaissable) et les Grives mauvis (au sifflement incisif et râpeux).
Nous terminerons ensuite rapidement la ballade sous une averse soudaine, juste suffisante pour nous tremper. À la fin de celle-ci, et presque à la sortie du site, un petit groupe de Moineaux domestiques se montrera, comme pour nous saluer.
La réserve naturelle régionale du marais de Cambrin, Annequin, Cuinchy et Festubert, localisée entre Lille et Béthune, s’étend sur plus de 74 hectares. Cette zone humide se situe dans la vallée alluviale inondable de la plaine de la Lys, au cœur des marais de Beuvry, Cuinchy et Festubert.
Elle est constituée pour plus d’un tiers de sa superficie par une vaste étendue d’eau, le reste étant principalement occupé par des boisements parsemés de mares et de prairies humides pâturées ou fauchées. Cette mosaïque d’habitats fait de ce site, d’un grand intérêt paysager et écologique, une zone humide d’importance régionale. Il joue ainsi un rôle important dans la préservation de la ressource en eau et constitue un refuge de qualité pour tout un cortège de plantes et d’animaux.
Nous partirons ainsi à la découverte de l’avifaune hivernante du site, des boisements au plan d’eau, en passant par les abords des mares. Nous prêterons particulièrement attention aux berges, dans l’espoir d’y apercevoir le rare Butor étoilé. Si nous en avons le temps, nous irons également faire un tour au Domaine de Bellenville à proximité.
Lieu de rendez-vous : Parking situé (± 93) Rue du Marais, 62149 Cambrin. Voir plan ci-dessous (GPS : 50°31′03.2″ N – 2°44′18.5″ E ou 50.517551, 2.7362693). Covoiturage possible en fonction de votre lieu de départ.
Heures de rendez-vous : 9h00 – Fin vers 12h30/13h (Tarif demi-journée)
Le Parc du Marquenterre, situé au cœur de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Somme, est un lieu idéal pour observer les oiseaux. Il est fréquent d’y faire de belles observations et cette journée fut particulièrement riches en découvertes. Voici quelques photos pour les illustrer (vous m’excuserez la qualité, j’ai fait au mieux en digiscopie), avec pour clou du spectacle, l’impressionnant Pygargue à queue blanche !