Compte-rendu de la sortie à Thumeries (5 Tailles) du 24/10/2020

Le temps est plutôt maussade à notre arrivée sur le site des 5 Tailles. Un crachin ne cesse de tomber, accompagné de quelques rafales de vent. Les oiseaux semblent rester à l’abri face à ces conditions, l’activité avifaunistique est en effet plutôt faible ! Mais nous sommes tout de même accueillis par quelques espèces : une Pie bavarde qui s’éloigne en jacassant, de nombreux Rougegorges familiers qui alertent et chantent et un Troglodyte mignon qui récite quelques strophes (notez les « trilles » typiques de son chant). Nous observons également attentivement la végétation arbustive, l’Accenteur mouchet y étant régulièrement vu, mais ce dernier ne daignera pas se montrer.

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Troglodyte mignon — Par Robert Lorch — Original source: [1] (See section Zaunkönig, 3rd image in first line)Direct link to image : [2]For Commons loaded from De-Wiki – de-wiki-description is/was here., CC BY-SA 3.0, Lien

En longeant les jardins familiaux pour accéder au site en lui-même, nous rencontrons de nombreux Merles noirs et entendons quelques Pinsons des arbres passer en vol (cri). Surprenamment, nous constatons qu’un couple de Pigeon ramier est en pleine couvaison dans un arbre d’un verger. Au sein de la réserve, les chants et cris seront assez rares, à l’exception de ceux du Rougegorge familier. Une Sitelle torchepot se manifestera un bref instant, sans que nous puissions la voir. C’est seulement un peu plus tard, à l’approche du premier observatoire et à la faveur de quelques éclaircies, que nous pouvons enfin contacter de nouvelles espèces. Diverses espèces de mésanges et de passereaux s’activent en effet dans les branchages, en quête de nourriture. Quelques miaulements retentissent alors haut dans le ciel, les Buses variables sont de sortie !

Rougegorge familier — Erithacus rubecula — Par Guillaume Delporte

Au niveau du plan d’eau, de nombreuses espèces sont présentent et nous passons de longs moments à les contempler. Parmi celles qui retiennent l’attention, il y a les Cygnes tuberculés, toujours aussi majestueux, des Bernaches du Canada, les petites Sarcelles d’hiver, les Vanneaux huppés, les Fuligules milouins ou encore les Canards souchets au bec si particulier. Je détecte alors une espèce à la tête rousse, ornée d’une large bande frontale jaune ! Au loin, dans un groupe d’anatidés, un Canard siffleur mâle a sorti la tête du plumage ! Ce dernier disparaîtra assez vite dans la végétation et nous n’arriverons pas à distinguer si d’autres individus sont présents.

Sarcelles d’hiver — Anas crecca — Mâles et femelle — Par Guillaume Delporte
Vanneaux huppés — Vanellus vanellus — Par Guillaume Delporte
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Fuligule milouin — Mâle — Par Neil Phillips — Flickr, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4287883
Canard souchet — Spatula clypeata — Mâle et femelle — Par Guillaume Delporte
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Canard siffleur — Mareca penelope — Mâle — Par Maga-chan — photo taken by Maga-chan, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=436178

Sur le chemin nous conduisant au dernier observatoire, nous croisons une bande de Pinsons des arbres au sol, et, juste après, une Sitelle torchepot occupée à taper du bec contre un gland qu’elle a coincé dans l’écorce d’un arbre. Au dernier poste d’observation, donnant sur la roselière et les pâtures en arrière plan, deux Buses variables posées sur des piquets se laisseront admirer sous presque toutes les coutures.

Sittelle torchepot — Par Smudge 9000Flickr: Nuthatch (Sitta europaea), CC BY-SA 2.0, Lien

La boucle nous ramenant au parking nous permettra d’ajouter à notre liste au moins deux autres espèces, qui s’expriment volontiers : le Geai des chênes et le Pic vert.

Liste des espèces

– Alouette des champs
– Bernache du Canada
– Buse variable
– Canard chipeau
– Canard colvert
– Canard siffleur
– Canard souchet
– Choucas des tours (en vol, cris)
– Corneille noir (en vol, cris)
– Cygne tuberculé
– Foulque macroule
– Fuligule milouin
– Fuligule morillon (femelle)
– Gallinule-poule d’eau
– Geai des chênes (cris)
– Grand Cormoran
– Grèbe castagneux
– Héron cendré
– Merle noir
– Mésange à longue queue (cris)
– Mésange bleue
– Mésange charbonnière
– Mouette rieuse
– Pic vert
– Pie bavarde
– Pigeon ramier
– Pinson des arbres
– Rougegorge familier
– Sarcelle d’hiver
– Sittelle torchepot
– Tarin des aulnes
– Troglodyte mignon
– Vanneau huppé

Sortie ornithologique à Thumeries, le 24 octobre.

Une nouvelle opportunité pour découvrir l’avifaune automnale du site s’offre à vous le week-end du 24/25 octobre ! Le jour retenu pour la sortie sera précisé en fonction des prévisions météos de la semaine prochaine. Si les conditions sont bonnes tout le week-end, les deux jours seront ouverts aux inscriptions. 😉

Mise à jour : Inscriptions ouvertes pour le samedi 24.

Situé à coté du massif forestier de Phalempin, l’Espace Naturel Sensible (ENS) des Cinq-Tailles, composé d’une partie boisée de plus de 70 hectares et deux étendues d’eau de 35 hectares, constitue une formidable réserve pour l’avifaune.

Site Ornithologique des Cinq-Tailles

Les étangs, issus d’une reconversion d’un ancien site industriel abandonné (bassins de décantation des boues de lavage des betteraves à sucre de l’usine Béghin-Say), représentent un lieu idéal pour les oiseaux en halte migratoire et pour les premiers hivernants qui s’y installent. Le mois d’octobre est d’ailleurs particulièrement intéressant pour contacter les espèces de passage, parfois peu communes.

La partie boisée nous permettra également d’observer tout un cortège de passereaux forestiers, et nous offrira peut-être la chance de croiser quelques Pics ! 

Espèces potentielles d’oiseaux : espèces aquatiques et forestières communes, Pics, Pinson du Nord, Bouvreuil pivoine, Grosbec casse-noyaux, …. et pourquoi pas quelques raretés !

Lieu de rendez-vous : Parking du site ornithologique des Cinq-Tailles, 56 rue Émile Zola, 59239 Thumeries. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 28′ 42.593″ N – 3° 3′ 52.79″ E ou 50.478498, 3.064664)

Heure de rendez-vous : 8h30 (fin vers 12h30) – Tarif d’une demi-journée

Tarifs : Cliquez ici pour les consulter Inscription ( 10 personnes max ) : Me contacter via la page de contact ou via la page Facebook

Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.

À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles (pas de prêt !) ou longue-vue (si vous en avez). Masque (indispensable dans les observatoires) et gel hydroalcoolique.

Découverte de la faune à Thumeries, le 19/09/2020

Situé à coté du massif forestier de Phalempin, l’Espace Naturel Sensible (ENS) des Cinq-Tailles, composé d’une partie boisée de plus de 70 hectares et deux étendues d’eau de 35 hectares, constitue une formidable réserve pour l’avifaune.

Site Ornithologique des Cinq-Tailles

Les étangs, issus d’une reconversion d’un ancien site industriel abandonné (bassins de décantation des boues de lavage des betteraves à sucre de l’usine Béghin-Say), représentent un lieu idéal pour les oiseaux en halte migratoire et pour les premiers hivernants qui s’y installent.

La partie boisée nous permettra également d’observer tout un cortège de passereaux forestiers, et nous offrira peut-être la chance de croiser quelques Pics ! Nous nous intéresserons également aux divers insectes que nous pourrons rencontrer tout au long du parcours.

Espèces potentielles d’oiseaux : espèces aquatiques et forestières communes, Pics, …. et pourquoi pas quelques raretés !

Lieu de rendez-vous : Parking du site ornithologique des Cinq-Tailles, 56 rue Émile Zola, 59239 Thumeries. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 28′ 42.593″ N – 3° 3′ 52.79″ E ou 50.478498, 3.064664)

Heures de rendez-vous : 13h30 – Fin vers 17h30 – Tarif d’une demi-journée

Tarifs : Cliquez ici pour les consulter Inscription ( 10 personnes max ) : Me contacter via la page de contact ou via la page Facebook

Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.

À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles ou longue-vue (si vous en avez). Masque (indispensable dans les observatoires) et gel hydroalcoolique.

Compte-rendu de l’animation à Marchiennes (05/07/2020)

Le temps était plutôt incertain au cours de l’après-midi, oscillant entre averses et éclaircies. Les conditions ne s’annonçaient donc pas idéales pour l’observation des insectes. Par chance, le ciel s’est peu à peu dégagé au fil des heures pour laisser place au soleil au moment de la sortie. Ainsi, nous avons pu commencer nos recherches sous une météo plus clémente et agréable !

Notre point de départ se situait sur le parking du terrain de football, où j’avais déjà repéré quelques coccinelles intéressantes dans un jeune Hêtre. L’occasion de présenter la Clé d’identification des coccinelles du Nord – Pas-de-Calais et d’aborder le principe de fonctionnement d’une clé de détermination. Pour une première, le défi était plutôt corsé pour le public ! En effet, les petites coccinelles dont il était question appartenaient à une sous-famille (les Scymninae) dont l’aspect est bien loin de la vision traditionnelle que l’on peut se faire des « bêtes à bon Dieu ». D’aspect noirâtre et velu, et d’une taille comprise entre 1 et 3 mm, ces dernières nécessitent souvent de les observer à la loupe, voire sous loupe binoculaire. Le challenge fut tout de même relevé et avec succès ! L’espèce en question étant suffisamment caractéristique, nous avons parcouru ensemble les différentes propositions de chaque embranchement de la clé pour finalement lui donner un nom : Scymnus interruptus (typiquement avec deux taches triangulaires touchant le bord des élytres). L’autre représentant de cette sous-famille était Scymnus rubromaculatus et nous trouverons par la suite, une autre coccinelle, cette fois bien plus classique : la Coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata).

Scymnus interruptus – Par Guillaume Delporte

Nous sommes ensuite passés à la recherche des orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) dans des milieux ouverts précédant la forêt (que nous retrouverons aussi à la fin de la ballade, le long de la Voie Verte de la Plaine de la Scarpe). Pour cela, nous avons principalement utilisé le filet fauchoir dans les herbes, ainsi que notre ouïe pour distinguer les stridulations des mâles (bien que ces derniers fussent fort peu enclins à pousser la chansonnette). La première espèce que nous avons rencontrée était localisée dans une zone caillouteuse avec peu de végétation. Il s’agissait d’un criquet aux ailes bleues bordées de noir : l’Œdipode turquoise (Œdipoda caerulescens).

Œdipoda caerulescens – Œdipode turquoise – Par Guillaume Delporte

La plupart des autres espèces se trouvaient dans les espaces plus prairiaux ou dans la végétation de bord de route. En voici la liste complète : la Leptophye ponctuée (Leptophyes punctatissima), le Criquet des pâtures (Pseudochorthippus parallelus), le Criquet duettiste (Chorthippus brunneus), le Méconème tambourinaire (Meconema thalassinum) et la Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima).

Leptophyes punctatissima – Leptophye ponctuée – Par Guillaume Delporte
Meconema thalassinum – Méconème tambourinaire – Larve – Par Guillaume Delporte

En pénétrant dans la forêt en elle-même, nous nous sommes concentrés essentiellement sur les papillons, tout en évitant de marcher sur la marée de Géotrupes des bois (Anoplotrupes stercorosus) recouvrant les sentier. Nous fîmes de nombreuses rencontres et une observatrice attentive repérera même une Sylvaine (Ochlodes sylvanus) sur une branche en hauteur ! Les autres espèces contactées sont les suivantes : le Citron (Gonepteryx rhamni), le Myrtil (Maniola jurtina), le Paon-du-jour (Aglais io), la Piéride de la rave (Pieris rapae), la Piéride du chou (Pieris brassicae), le Robert-le-diable (Polygonia c-album), le Tircis (Pararge aegeria), le Tristan (Aphantopus hyperantus) et le Vulcain (Vanessa atalanta).

Aglais io – Paon du jour – Par Guillaume Delporte
Maniola jurtina – Myrtil – Par Guillaume Delporte
Polygonia c-album – Robert-le-diable – Par Guillaume Delporte
Vanessa atalanta – Vulcain – Par Guillaume Delporte

Enfin, en toute fin d’animation, nous avons aperçu succinctement une libellule, l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum), et avons fait la connaissance d’un grand amateur de limaces et escargots, le Carabe chagriné (Carabus coriaceus).

Carabus coriaceus – Carabe chagriné – Par Guillaume Delporte

Bien évidemment, tout au long de la promenade, nous avons également pu voir quelques autres insectes en dehors des principaux groupes ciblés, tels que : le Gendarme (Pyrrhocoris apterus), Heterotoma planicornis, la Punaise des baies (Dolycoris baccarum)Clanoptilus elegans, Crepidodera aurata, la Pseudovadonie livide (Pseudovadonia livida) ou le Téléphore fauve (Rhagonycha fulva). Le chant de quelques oiseaux nous aura aussi tenu compagnie tout le long du circuit : Pouillot véloce, Pinson des arbres et Fauvette à tête noire.

À noter quelques absents au rendez-vous, déjà vu sur place, mais que nous n’avons pas eu la chance de retrouver cette fois là, comme : la Coccinelle à vingt-deux points (Psyllobora vigintiduopunctata), la Coccinelle à damier (Propylea quatuordecimpunctata), la Petite Tortue (Aglais urticae) ou le Petit Sylvain (Limenitis camilla).

 

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Animation découverte des insectes à Marchiennes – le 05/07/2020

Dans le cadre de la 11ème édition de l’événement Rand’ostrevent, j’animerai une activité qui nous emmènera à la découverte des insectes de la forêt de Marchiennes et de ses abords immédiats. S’étendant sur 800 hectares, elle est la seule forêt domaniale de l’arrondissement de Douai et constitue un site idéal pour les promenades et l’exploration de la nature. Nos prospections se feront, à travers une petite boucle de quelques kilomètres, autour de la Voie Verte de la Plaine de la Scarpe.

Depuis notre point de départ, les différents habitats que nous rencontreront devraient nous permettre d’observer un bon nombre d’espèces différentes. Nous nous intéresserons notamment aux coccinelles et apprendrons à utiliser une clé de détermination pour les reconnaître. Celle-ci est disponible en ligne et peut être téléchargée sur n’importe quel smartphone : Clé des coccinelles du Nord-Pas-de-Calais. Les papillons, les odonates (libellules et demoiselles) et les orthoptères (criquets, sauterelles, grillons) seront également à l’honneur. Ainsi que tout autre groupe d’insectes que nous croiserons et parviendrons à identifier, comme cette petite mouche !

Mouche du Chardon – Urophora cardui – Mâle – Par Guillaume Delporte

Lieu de rendez-vous : Parking du stade de football, Rue de l’Ange Gardien, Marchiennes. Voir plan ci-dessous (GPS : 50°24′45.1″ N – 3°17′08.6″ E ou 50.412521, 3.285712).

Heure de rendez-vous : 16h30 – Fin vers 18h30-19h

Tarifs : Animation gratuite organisée avec la Communauté de communes Cœur d’Ostrevent.

Inscription obligatoire à cette adresse (10 participants max) : https://www.coeur-ostrevent-tourisme.fr/evenements/randostrevent-11/

Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible.

À prévoir : Chaussures adaptées à la marche, petite paire de jumelles (si vous en avez). Les possesseurs d’un filet à un insecte peuvent éventuellement l’amener.

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Épidémie chez les mésanges bleues en Allemagne, à surveiller en France.

Une épidémie importante chez les Mésanges bleues a lieu en Allemagne. Des cas ont été reportés en Belgique et au Luxembourg ! La maladie pourrait potentiellement atteindre la France. La vigilance est donc de mise : http://crbpoinfo.blogspot.com/2020/04/mortalite-massive-de-mesanges-bleues-en.html
 
En cas de morts suspectes multiples de cette espèce, n’hésitez pas à contacter l’OFB ( http://www.oncfs.gouv.fr/LONCFS-en-Region-ru20 ), la DDSV ( Direction départementale des services vétérinaires) ou directement le réseau de surveillance épidémiologique de la faune sauvage #SAGIR (sagir@oncfs.gouv.fr). Dans tous les cas, évitez de toucher aux animaux (si cela est nécessaire portez des gants !).
 
Il est aussi conseillé de cesser tout nourrissage (déjà peu recommandé printemps/été) et d’enlever les abreuvoirs pour éviter les rassemblements d’oiseaux. Pour les abreuvoirs, surtout en période de fortes chaleurs, remplacement régulier de l’eau si vous tenez à les maintenir (et retrait/désinfection immédiat(e) si morts suspectes constatées).

Zoom sur une espèce : l’Osmie cornue, Osmia cornuta

Zoom sur une abeille printanière : l’Osmie cornue !

Parmi les espèces annonçant le printemps, il y a de nombreux exemples connus chez les oiseaux. Mais connaissez-vous celles qui en sont de parfaits indicateurs du côté des insectes ? Chez les abeilles, l’Osmie cornue (Osmia cornuta) en est une ! Cette mignonne petite abeille, qui fait partie des abeilles « solitaires » (c’est-à-dire ne vivant pas en colonie) et qu’on qualifie également d’abeille maçonne, est l’une des premières à faire son apparition fin d’hiver/début de printemps. Parmi toutes les espèces d’Osmies, celle-ci est assez reconnaissable à sa toison entièrement rousse sur l’abdomen et noire sur le thorax. Les mâles sont facilement identifiables à la touffe de poils blancs sur leur front, remplacée par deux petites cornes chez la femelle (d’où le nom de l’espèce).

Osmie cornue (Osmia cornuta) – Accouplement – Par © pjt56 / Wikimedia Commons, CC BY 3.0, Lien

Espèce très active dès le mois de mars, les mâles sont les premiers qu’on aperçoit. Ils sont très souvent vu à l’entrée des galeries de nidification, attendant la sortie des femelles, où ils se bousculent les uns les autres pour être les premiers à avoir les faveurs de la belle (les mâles n’ont pas de dard, c’est leur façon de se battre). Ils passeront ensuite une bonne partie de leur temps à copuler ! Les femelles rechercheront ensuite un endroit où déposer leurs œufs. Elles apprécient tout particulièrement les tiges creuses, d’où leur fréquentation des hôtels à insectes, mais exploreront également tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un trou !

Osmie cornue (Osmia cornuta) – Mâles – Par Vincent Carlier – Le 15/03/2020

Et les piqûres dans tout ça ? C’est une question que l’on voit souvent revenir. Eh bien, sachez qu’il n’y a aucun danger avec cette espèce ! Les mâles sont dépourvus de dard, comme nous l’avons  précédemment évoqué, donc aucun risque avec eux. Les femelles, quant à elles, et comme la plupart des autres espèces, en possèdent bien un. Toutefois, les piqûres sur l’homme sont inexistantes à moins des les saisir à pleine main et des les y forcer !

Quelques liens :
L’Osmie cornue (Osmia cornuta) !
Les abeilles, les dards et nous
Quelques vidéos

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Compte-rendu de la sortie à Wagnonville (08/03/2020)

Le temps venteux et quelque peu pluvieux de cette matinée n’offre pas forcément les conditions idéales pour l’observation et, surtout, l’écoute des oiseaux. Mais nous aurons tout de même l’occasion de rencontrer quelques espèces communes de fin d’hiver/début de printemps. Sur le parking, un Accenteur mouchet se fera discrètement entendre (chant) et un groupe d’une vingtaine de Grives mauvis s’arrêtera quelques instants dans les arbres, poussant quelques cris. Ces grives hivernales nous quitterons bientôt pour rejoindre des régions plus nordiques.

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Grive mauvis — Par Ómar RunólfssonRedwing – Turdus iliacus – Skógarþröstur — Uploaded by Snowmanradio, CC BY 2.0, Lien

Au sein de la réserve, les chants seront assez rares ou alors peu audibles du fait du bruit du vent. Seul le Rougegorge familier nous tiendra compagnie tout au long de la balade, parfois accompagné par quelques autres chanteurs comme le Pouillot véloce (au « chiff-chaff » si caractéristique), le Troglodyte mignon (reconnaissable aux « trilles » de son chant) ou la Bouscarle de Cetti (chant). Quelques Mésanges charbonnières passeront également en vol ou de branches en branches, lançant quelques cris de contact ou d’alerte.

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Troglodyte mignon — Par Robert Lorch — Original source: [1] (See section Zaunkönig, 3rd image in first line)Direct link to image : [2]For Commons loaded from De-Wiki – de-wiki-description is/was here., CC BY-SA 3.0, Lien

Au cours du circuit, et à plusieurs reprises, nous percevrons le rire du Pic vert, sans pouvoir l’apercevoir. Nous découvrirons aussi quelques loges de Pic épeiche creusées dans de vieux troncs et nous arrêterons près d’un vieux peuplier occupé par des Choucas des tours.

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Choucas des tours — Par DarkoneTravail personnel, CC BY-SA 2.5, Lien

Du côté des plans d’eau, la fréquentation est plutôt faible. Un couple de Fuligule morillon avec un mâle dans son beau plumage retiendra toutefois l’attention. Parmi les autres espèces à signaler, nous pourrons noter la présence de Grands Cormorans, Mouette rieuses, Canards Colverts, Grèbes castagneux, Foulques macroules et Gallinules-poules d’eau.

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Fuligule morillon (mâle) — Par Dr. Raju KasambeTravail personnel, CC BY-SA 4.0, Lien

Dans les airs et en fin de sortie, deux rapaces seront aperçus : un probable Épervier d’Europe et une Buse variable, qui nous gratifiera même de quelques « miaulements ».

Liste des espèces

– Accenteur mouchet
– Bouscarle de Cetti
– Buse variable
– Canard colvert
– Choucas des tours
– Corneille noir (en vol)
– Épervier d’Europe
– Foulque macroule
– Fuligule morillon
– Gallinule-poule d’eau
– Geai des chênes (cris)
– Grand Cormoran
– Grèbe castagneux
– Grimpereau des jardins (probable, quelques cri aigus entendus)
– Grive mauvis
– Merle noir
– Mésange charbonnière
– Mouette rieuse
– Pic vert
– Pigeon ramier (passages en vol)
– Pouillot véloce
– Râle d’eau (cri)
– Rougegorge familier
– Troglodyte mignon

Sortie à la réserve de Wagnonville – le 8 Mars 2020

La réserve naturelle régionale du marais de Wagnonville se situe à l’ouest des grands marais de la plaine de la Scarpe. Au nord de la ville de Douai, le site est traversé par l’Escrebieux, un affluent de la Scarpe. Il repose sur des alluvions récentes déposées par les crues de la rivière, qui recouvrent la craie ou des niveaux sablo-argileux du tertiaire. Trois grands secteurs écologiques y ont été identifiés et en font sa richesse.

→ Les milieux aquatiques et les zones humides : Ils comprennent un étang principal de faible profondeur entouré de roselières, quelques mares et fossés, une prairie humide, un secteur de vasière et une zone remarquable de tourbière à sphaignes.

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Étang de Wagnonville — Par PIERRE ANDRE LECLERCQOwn work, CC BY-SA 4.0, Link

→ Le boisement : composé principalement de peupleraies, il occupe les parties Nord et Ouest de la réserve.

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Sentier du boisement — Par PIERRE ANDRE LECLERCQOwn work, CC BY-SA 4.0, Link

→ La friche herbacée et arbustive : située au Nord-Est de la réserve, sur l’ancienne décharge, elle est surélevée du reste du Marais et présente deux grands types de végétation.

La diversité des milieux fait donc de ce site un lieu idéal pour découvrir la faune et la flore, ainsi que certaines espèces patrimoniales. Principalement accès sur l’avifaune, cette sortie nous emmènera à la découverte des oiseaux encore hivernants, mais nous fera également découvrir les premiers chanteurs et ceux reprenant une activité territoriale. Nous prêterons également attention aux potentielles espèces de passage qui ont entrepris leur remontée vers leur site nidification. N’hésitez pas à nous rejoindre, que ce soit pour apprendre de nouvelles choses ou partager votre savoir !

Espèces potentielles : Grive musicienne, Accenteur mouchet, Mésanges, Grimpereau des jardins, Pinson des arbres, Pic épeiche, Bouscarle de Cetti, espèces aquatiques communes, …

Lieu de rendez-vous : Parking du Parc Charles Fenain, Rue de la Motte Julien, Flers-en-Escrebieux. Voir plan ci-dessous (GPS : 50°23′36.7″ N – 3°03′45.7″ E ou 50.393516, 3.062704). Covoiturage possible : me contacter !

Heure de rendez-vous : 9h00 – Fin vers 12h

Tarifs : Animation gratuite organisée avec la section Gorgebleue du GON
Inscription (facultatif) : Me contacter

Déplacements sur place : à pied, pénibilité relativement faible, sentier parfois accidenté.

À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles/longue-vue et guide de terrain (si vous en avez), boisson chaude.

Réseaux sociaux : Ma page facebook

Sortie aux marais d’Harchies – 21 décembre 2019

Les marais d’Harchies, situés au cœur de la vallée de la Haine, à quelques kilomètres de la frontière, s’étendent entre Bernissart et Hensies. Ils couvrent environ 550 ha et constituent l’un des sites les plus remarquables de la région Wallonne. On y trouve une très grande variété d’habitats (étangs, roselières, typhaies, cariçaies, prairies, saulaies, peupleraies, bois de feuillus, massifs de buisson, etc.) et une grande richesse au niveau de l’avifaune. Ils sont intéressants à visiter toute l’année et réservent souvent de belles surprises.

Étang de Pommerœul

La visite nous emmènera donc découvrir les oiseaux hivernants à travers une multitude de milieux. Nous prêterons notamment attention aux prairies pâturées par les vaches, souvent accompagnées des Hérons garde-boeufs. Nous ouvrirons également l’œil depuis les observatoires : Butor étoilé et Cygne de Bewick pourraient tout à fait être observés ! Ainsi que, pourquoi pas, d’autres raretés !

Espèces potentielles : Passereaux, Grives hivernales, Bouscarle de Cetti, Martin-pêcheur d’Europe, Butor étoilé, Héron garde-bœuf, Cygne de Bewick, espèces aquatiques communes, …

Lieu de rendez-vous : CRIE d’Harchies, 5 Rue des Préaux 5, 7321 Bernissart, Belgique. Tournez à droite au bout de la rue  pour accéder au parking (rue des Sartis). Voir plan ci-dessous (GPS : 50°27′57.6″ N – 2°40′19.5″ E ou 50.465987, 3.672073). Covoiturage possible : me contacter !

Heure de rendez-vous : 9h00 – Fin vers 14h/15h (Tarif journée)

Tarifs : Cliquez pour les consulter – Remise de 5 euros sur votre première sortie (Tarif journée)
Inscription : Me contacter via la page de contact ou via la page Facebook

Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible, accessible à tous.

À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles/longue-vue et guide de terrain (si vous en avez), casse-croûte, boisson chaude.