Sortie aux terrils du Pays à Part – le 13 ou 14 Avril

Les terrils du Pays à Part, situés à Haillicourt, présentent la particularité d’être jumeaux. Culminant à 180m les terrils n°2 et 3 dominent le paysage et offrent une vue imprenable sur les paysages de l’Artois et la chaîne des terrils. La diversité des milieux du site (sources, plans d’eau, pelouses, versants rocailleux, zones humides et boisements) crée des conditions de vie favorables à de nombreuses espèces. La couleur sombre des terrils et leur exposition au soleil permettent également le développement d’une flore et d’une faune très spécifique.

La mi-avril est une période clef pour la recherche d’une espèce étroitement liée à ces sombres collines pendant la migration pré-nuptiale : le Merle à plastron. Plus farouche que le Merle noir, ce dernier peut être observé partout, mais en particulier sur les zones de transition entre les arbres et les pentes dénudées, de préférence au lever du jour. Les zones boisées et humides devraient, quant à elles, nous permettre respectivement d’aller à la rencontre des espèces forestières et aquatiques.

En fonction du temps restant, nous pourrons aussi faire un saut aux terrils des Falandes à proximité.

Espèces potentielles : Merle à plastron, Rougequeue noir, Fauvette à tête noire, rapaces, espèces aquatiques et forestières communes, …

Lieu de rendez-vous : Rue de la Lampisterie, 62940 Haillicourt. Voir plan ci-dessous (GPS : 50° 27′ 55.2″ N – 2° 33′ 56.2″ E ou 50.465335, 2.565620) – Covoiturage possible !

Heures de rendez-vous : 8h30 – Fin vers 12h30 – Tarif d’une demi-journée (prix de groupes possible)

Tarifs : Cliquez ici pour les consulter Inscription : Me contacter

Déplacements sur place : à pied, pénibilité faible.

À prévoir : Chaussures de marche, vêtements adaptés à la météo, jumelles ou longue-vue (si vous en avez).

Compte-rendu de la sortie à Thumeries (09/03/2019)

Période de retour de migration de nombreux oiseaux, le début du mois est caractérisé chez nous par le retour du Pouillot véloce et son chant très facile à reconnaître. Nous l’entendrons d’ailleurs dès notre arrivée sur le site ! Il sera accompagné par ceux de nombreux passereaux hivernant chez nous ou rentrés depuis peu. Avec la reprise des chants, la période est aussi propice à l’observation de tout un tas de comportements indiquant une possible reproduction. L’un des plus remarquables que nous observerons est sans nul doute le travail de la Sittelle torchepot, toute occupée à réduire l’entrée d’une ancienne loge de Pic pour l’adapter à sa taille.

Et une semaine après, voici le résultat !

Sittelle torchepot — Résultat des travaux — Par Guillaume Delporte

C’est également la pleine période d’activité des Pics et nous aurons l’occasion de contacter deux espèces : un Pic épeiche mâle plutôt occupé à rechercher quelques insectes et un Pic noir dont nous n’entendrons que le tambourinement puissant !

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Pic noir — Par Alastair Rae from London, United Kingdom — Black Woodpecker, CC BY-SA 2.0, Lien

Sur le plan d’eau, une colonie pour le moins bruyante de plus d’un millier de Mouettes rieuses s’est installée. Pour l’œil attentif, quelques individus sortent toutefois du lot, avec leur calotte d’un noir intense et leur bec d’un rouge sang : il s’agit en fait de Mouettes mélanocéphales !

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Mouette mélanocéphale (adulte) — Par Michel walTravail personnel, CC BY-SA 3.0, Lien

Enfin, parmi les autres oiseaux d’eau présents, on retrouve une espèce phare du site : le Grèbe à cou noir, en pleine transition vers le plumage nuptial.

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Grèbe à cou noir (nuptial) — Par Andreas TrepteTravail personnel, CC BY-SA 2.5, Lien
Liste des espèces

– Bourdon du groupe terrestris (2 reines de Bombus sp.)
– Bouscarle de Cetti
– Buse variable
– Canard chipeau
– Canard colvert
– Canard souchet
– Choucas des tours
– Cygne tuberculé
– Foulque macroule
– Fuligule milouin
– Fuligule morillon
– Gallinule poule-d’eau
– Goéland argenté
– Grand Cormoran
– Grèbe à cou noir
– Grèbe castagneux
– Grimpereau des jardins
– Héron cendré
– Merle noir
– Mésange à longue queue
– Mésange boréale
– Mésange bleue
– Mésange charbonnière
– Mésange huppée
– Mouette mélanocéphale
– Mouette rieuse
– Oie cendrée
– Pic épeiche
– Pic noir
– Pie bavarde
– Pigeon ramier
– Pinson des arbres
– Pouillot véloce
– Roitelet triple-bandeau
– Rougegorge familier
– Sarcelle d’hiver
– Sittelle torchepot
– Tourterelle turque
– Troglodyte mignon
– Vanneau huppé

Un papillon hivernant : la Découpure

Scoliopteryx libatrix — La Découpure — Par Guillaume Delporte

La Découpure (Scoliopteryx libatrix) est un papillon d’une envergure comprise entre 40 et 45 mm, appartenant à la famille des Erebidae. Les adultes apparus en automne passent l’hiver, parfois en nombre très important, dans des grottes, caves ou toutes autres anfractuosités leur offrant un abri suffisant. Ici, la photo a été prise dans un vieux tunnel souterrain d’un château aujourd’hui disparu. Ils en ressortiront à la fin de l’hiver, à partir du mois de mars, pour se reproduire.

Espèce commune, elle se retrouve dans des habitats variés (friches, bois, marais, parcs, jardins, etc.), pour peu que les plantes hôtes de la chenille y soient présentes : à savoir les Saules et Peupliers.

Critères d’identification : Papillon inconfondable aux ailes fort découpées qui lui valent son nom. Le fond de ces dernières est plutôt de couleur marron/brune, plus ou moins teinté de gris, avec une belle tâche orange sur la moitié basale de l’aile antérieure (de la tête jusqu’au milieu). Les quatre points blancs (deux sur chaque aile) et la double ligne médiane grise sont également toujours présents.

Scoliopteryx libatrix — La Découpure — Par Guillaume Delporte

Papillons de nuit hivernaux en Forêt de Mormal

L’hiver est une période où peu de monde s’imagine qu’il peut encore y avoir des insectes en activité. Pourtant, c’est le cas de certaines espèces de papillons nocturnes appartenant, pour la plupart, à la famille des Geometridae.

Une animation organisée par Mélanie Balbrick et Sébastien Verne, au sein de la forêt de Mormal, nous a permis d’aller à leur rencontre et de découvrir leur biologie parfois surprenante (cf. l’article suivant : Des papillons de nuit hivernaux).

Piège tavoillot équipé d’une lepiLED — Par Clémence Simart

L’espèce la plus abondante lors de cette soirée fut sans nul doute la Phalène brumeuse (Operophtera brumata). Elle se développe sur feuillus, voire conifères, en milieu généralement forestier. Les femelles présentent la particularité d’avoir les ailes atrophiées et grimpent le long des troncs, où elles émettent des phéromones pour attirer les mâles volants. Après l’accouplement, les femelles continuent leur ascension et gagnent les bourgeons des branches hautes, où elles pondront leurs œufs. Au printemps, les chenilles éclosent et peuvent alors se délecter des jeunes feuilles.

Accouplement d’Operophtera brumata — Par Clémence Simart

Parmi les autres espèces de papillons observées, nous pouvons mentionner Agrochola circellaris (la Xanthie ferruginée – Noctuidae), Conistra vaccinii (l’Orrhodie de l’Airelle – Noctuidae) et Poecilocampa populi populi (le Bombyx du Peuplier – Lasiocampidae). Quelques autres petites bêtes aux mœurs nocturnes se joignirent également à la partie tout au long de la nuit : cloportes, limaces, araignées, et même salamandres !

Salamandra salamandra – Salamandre tachetée — Par Clémence Simart